Manifestations ou Concertation Citoyenne?

Scandale NSA

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La semaine dernière, le scandale occasionné par le ‘mouchard’ de la National Security Agency (NSA), Edward Snowden, nous a démontré qu’un programme de surveillance numérique à une échelle potentiellement continentale nommé ‘PRISM’ permet, depuis maintenant plusieurs années, à des fonctionnaires des services secrets de jeter un coup d’œil dans votre boîte aux lettres, d’accumuler vos publications, photos, et discussions sur vos médias sociaux préférés, d’avoir directement accès aux informations que vous envoyez tous les jours à des compagnies comme Google, YouTube, Yahoo! et Microsoft en allant peut-être même jusqu’à enregistrer vos conversations vocales sur Skype. Bref, on peut maintenant l’affirmer sans se faire systématiquement étiqueter de zélateur incurable de théories conspirationnistes, ‘Big Brother’ vous surveille. Et considérant l’inclinaison activiste des américains, un gigantesque tumulte aux allures belliqueuses risque d’être au rendez-vous, si ce n’est pas déjà le cas. Ce genre de scandale fait surface à un rythme effréné depuis la crise économique de 2008 et les mobilisations citoyennes font rage aux quatre coins du globe.

À moins que vous viviez dans une grotte, la tendance croissante, pour ne pas dire exponentielle, de ces épisodes de résistance citoyenne et policière à travers le monde à laquelle les plus à l’affût d’entre-nous assistons pratiquement tous les jours est viscéralement alarmante. Dans mon réseau de contacts, plusieurs sont d’avis que cet accroissement est signe que nous progressons dans notre ‘combat’. Mais chose certaine, la population mondiale semble de plus en plus encline à un changement socio-économique majeur.

Mais voilà: existe-t’il des moyens plus intelligents d’engendrer une révolution qu’avec les manifestations ou les armes? Lorsqu’on veut s’émanciper du nid familial, on ne brandit pas des pancartes en exprimant notre désaccord; on se trouve une alternative (ici, un emploi et un appartement) et on en sort. En termes plus raffinés, il s’agit de rendre l’ancien système obsolète en en établissant un autre, plus intuitif et plus viable, vers lequel ses agents (la population) y migreront, préférablement dans le moindre effort. Voilà pourquoi je ne fais pas l’apologie des manifestations, même si elles ont l’avantage d’informer les gens. Mais justement, n’existe-t’il pas des moyens plus efficaces de faire circuler ce genre d’information? Les manifestations et parfois les émeutes, ne devraient-elles pas êtres utilisées qu’en dernier recours, lorsque l’état nous empêche de communiquer entre-nous, par exemple? À l’heure actuelle, des recours plus efficaces sont à notre disposition.

Pourquoi ne pas organiser des rassemblements citoyens massifs dans l’unique but de discuter des alternatives possibles? Des moyens de transcender notre système actuel. Je dis bien ‘transcender’, car si nous le faisons tomber, ne risquons-nous pas le chaos, et dans le chaos, comme nous l’a prouvé la crise d’Octobre de 1970, l’expertise n’appartient pas aux citoyens, mais bien à l’armée. Par ailleurs, dans notre contexte socio-économique actuel, n’est-ce pas justement ce qu’attendent les élites de ce monde? Faisons preuve d’ingéniosité.

Avons-nous l’intelligence, la maturité et le sérieux pour remplacer entièrement nos institutions politiques défaillantes par une démocratie directe où l’on se concerte entre citoyens? Rassemblons-nous intelligemment, faisons circuler l’information et dans la mesure du possible, boycottons les institutions frauduleuses.

Théoriquement, nous avons en ce moment-même les plans et l’ingéniosité pour éradiquer la pauvreté et la famine à travers le monde, pour l’éternité. Mais si nous ne sommes pas conscient que ces inventions existent et que nous continuons à nous fier aveuglément à un système inadapté à notre ère, ce genre de train de pensée n’arrivera pas à faire son chemin avant que tout s’écroule. Nous subirons alors les conséquences de notre fermeture d’esprit, névrose de civilisation unique à l’être humain; un statu quo qui plait bien aux ‘1%’.

Pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, ce n’est peut-être pas d’une révolution que nous avons besoin, mais d’une évolution.

Félix Boissonneault,
Coordonnateur du Chapitre de Longueuil du Mouvement Zeitgeist

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25 réflexions sur “Manifestations ou Concertation Citoyenne?

  1. Tiery dit :

    Si je peux me permettre, voici mon avis sur le sujet en quelques lignes :
    Pour arriver à changer les choses sans se retrouver dans le chaos (on est d’accord sur la dangerosité et l’inutilité de ce retrouver dans cette situation) à mon avis il y a trois directions à prendre.

    – La première consiste à regrouper ses forces et ses connaissances : Tout autour du globe des actions Individuelles afin de dénoncer la réalité de notre monde économique ont été menées permettant une étincelle de prise de conscience dans l’esprit de chaque peuple. Maintenant il est tant de réunir nos forces et de devenir un peuple unique. En convergent toutes ces structures, associations, groupes etc…. cela permettra une meilleur visibilité. Malgré l’envie de chacun de s’informer, il faut souvent faire plusieurs sources d’informations.

    Le problème de la réussite de l’information est bien souvent le manque de temps.

    – La deuxième repose sur l’égalité des chances avec son adversaire. Quel est notre adversaire ?
    Un groupe d’entité plus que riche et avec un pouvoir FINANCIER tel que même nos politiques baissent leur froq. Je pense qu’il faut se battre avec leur arme et donc créer une entité économique et financière unique et qui appartiendrai au PEUPLE de la terre. Quelle intervienne dans le domaine bancaire, l’industrie, la culture, la science, la santé……
    Créons notre emploi, notre banque, notre évolution technologique mais sans l’aspect gros profit des actionnaires, car ce serait nous les actionnaires. Une entité qui ne générerait pas de profit, mais un pécule pour créer encore plus, mais aussi pour acquérir au nom de l’humanité les brevets de nos découvertes, recherches, avoir la mains sur notre patrimoine humanitaire, la nature ……. Imaginé une entreprise qui créer des produits de consommation a des prix sans marges excessives. Cela génèrerai de l’emploi, des produit de bonne qualité moins chère et pour tous, bousculant ainsi a la facon Free les marché et les prix.

    Et le troisième qui est indissociable au second est un « Conseil du peuple »
    Un regroupement d’une dizaine de personne dans chaque pay qui intégrerait les sphère politique. La science, la physique, le sagesse, la technologie, la santé (médecine), l’ histoire, la médecines parallèle serait les pierres angulaires de ce conseil du peuple. Nous permettrait au-delà des manifestations l’introduction d’un loup dans la bergerie dans leur projet. Il serait chapeauté par un « Conseil Supérieur » l’équivalent à leur G20, sauf qu’il n’y aurait pas que les 20 plus gros pays du monde, mais aussi les plus pauvres.

    Cela demande encore des discutions, des reflexions, mais je pense que le REGROUPEMENT des tous les peuples est un passage obligé si l’on veut accélérer et concrétiser toutes ces idées dispersés dans le monde. La révolution doit évoluer et grandir.

    WE ARE ONE

    Toutes critiques, même les mauvaises sont constructives, car elles amènes la vision d’une autre personne, d’un autre groupe à prendre en compte.

    • Je suis 100% d’accord avec vous.

      Cependant, « Imaginé une entreprise qui créer des produits de consommation a des prix sans marges excessives. Cela génèrerai de l’emploi, des produit de bonne qualité moins chère et pour tous, bousculant ainsi a la facon Free les marché et les prix. »

      Une fois bien implantée, l’effet serait incroyable, je vous l’accorde. Mais comment arriver à faire compétition avec des multinationales qui ont un avantage économique énorme par le fait de leur importations à l’étranger (mondialisation: matières premières et labeur peu couteux). En adoptant une philosophie locale – et je suis d’avis qu’on devrait le faire – on ne rejoindra qu’une infime démographie de consommateurs, c’est-à-dire les consommateurs conscients, écolos, responsables. Ceci dit, à moins de bénéficier d’une subvention du gouvernement, j’ai bien peur que nous n’arrivions pas à compétitioner avec de telles entreprises, ne serait-ce qu’au niveau du prix des articles. Mais encore là, je ne suis pas économiste; je vous lance tout bonnement mes réflexion.

      • Tiery dit :

        Vous avez raison pour la mondialisation: matières premières et labeur peu couteux et incapacité a rivaliser avec leurs tarifs.
        Mais je me dit que déjà si on tire les marges au minimum, qu’on ne paie pas des directeurs plusieurs milliers d’euros, qu’on ne fonctionne pas avec un chef qui surveille un chef qui surveille un chef etc….. jusqu’à l’ouvrier, qu’on utilise aussi l’avantage des bas couts dans certains pays tout en leur laissant leur dignité et en aidant ce pays en leur donnant une partie du travail, on devrait arriver a quelque chose de convenable.
        C’est un sujet ouvert qui demande débat, je ne suis pas non plus un économiste, bien que de nos jours ce ne sont pas des références à mes yeux, mais je suis persuadé qu’en tournant la question dans tous les sens, à plusieurs, il y à un moyen de faire quelque chose.

    • Par ailleurs, il faudrait peut-être aussi commencer à penser à s’en prendre au système de réserve fractionnaire des banques, le principe par laquelle nos banques privées émettent notre argent par l’intermédiaire de prêts.

      Une Transition Paisible (première partie)

      • Tiery dit :

        On peut toujours Essayer de s’en prendre aux banques, mais la seul façon réel de s’en prendre à eux est que toute la population mondiale face le retrait de sur ses comptes le même jours et n’y remette plus rien. Elles font partie des acteurs qui gouvernent le monde, volontairement ou pas, mais ce sont elles qui dicte comment manger, bouger, respirer. Pas d’argent, pas de projet.
        A moins qu’une organisation « conseil » pénètre les sphères politiques pour redonner le pouvoir des banques aux gouvernements.

  2. Pierre GALAND dit :

    Interessante question qui est au coeur même de la problématique sociétale « number one » de notre siècle et de notre époque dite « moderne », par opposition à la précedente qualifiée d’archaïque.

    Je dirais que de la même façon que la société archaîque, il y a 2500 ans de cela, pris conscience de son « archaïsme » fondateur, notre société aujourd’hui est parvenue à la totale conscience de ses excés (et de leurs conséquences) en tous domaines. Nous sommes donc placés en cette période de choix impérieux à faire quant au devenir de notre humanité. Il nous appartient maintenant de savoir tirer les enseignements de ces 2500 ans écoulés.

    Par la violence ? Sûrement pas !

    Si la philosophie des Lumières a constitué un moment historique où la « désacralisation » du monde offrit à l’homme une plus grande liberté d’action, il s’avère que dans le temps, la conscience de la responsabilité humaine envers le monde n’a pas augmenté. Et si notre évolution culturelle nous conduit à remplacer Dieu (je précise ici que je suis agnostique), alors nous devrions nous rendre compte que nous sommes chargés d’une responsabilité énorme. « Les êtres humains comme les nations ne peuvent pas vivre sans éthique. C’est bien beau d’imaginer que tout est possible, mais en réalité, chacun de nous sait parfaitement qu’il existe des limites ».

    Je ne sais plus quel philosophe actuel italien dit en substance ceci:  » Je suis un citoyen démocrate, je ne dois sauver que mon âme et ma liberté. Ma liberté d’être informé, d’exprimer mon contentement, de participer à l’élaboration de lois sur lesquelles nous sommes tous d’accord en nous respectant réciproquement au nom de la charité ».

    C’est à cela qu’il faut maintenant s’atteler. Où tous participent à l’élaboration de ces nouvelles lois – que personnellement je nomme – « Devoirs de l’homme et du citoyen » – avec pour objectifs qu’ils se répandent sur toute la surface de la terre. Travail de fond phénoménal et fantastique. L’unanimité.

  3. fgnum libre dit :

    Comme tu le sais, le FGNum libre vous soutien sur ce sur ce theme de défense des  » biens publics », de l’emploi des logiciels libres dans l’education que tu défends très bien.
    A relier sans complexe aux rapports de l’académie des sciences,….
    Avec ce faisceaux de décisions des hautes autorités, le FG s’engage dans cette voie ouverte et serait un nouvel élément décisif qui nous remobiliserait à la veille des vacances.

    Avec notre soutien entier
    le Sénat demande que le service public de l’enseignement supérieur utilise en priorité les logiciels libres

    Communiqué de l’April

    Le Sénat a examiné en 1ère lecture la semaine dernière le projet de loi relatif à l’enseignement supérieur et à la recherche. Parmi les dispositions introduites par le Sénat, l’April se réjouit tout particulièrement d’une modification apportée à l’article 6 qui donne la priorité aux logiciels libres dans le service public de l’enseignement
    > supérieur. L’April compte sur le gouvernement, qui ne s’est pas opposé à une telle mesure en séance, pour conserver cette disposition essentielle et pour l’étendre à l’ensemble du monde éducatif, enseignement supérieur, recherche.

    La suite de notre communiqué est disponible à l’adresse suivante :

    http://www.april.org/education-le-senat-demande-que-le-service-public-de-lenseignement-superieur-utilise-en-priorite-les-logiciels-libres

    « Cette disposition est issue de l’amendement 30 de Mme Gonthier-Maurin, MM. Le Scouarnec, Laurent et les membres du Groupe communiste républicain et citoyen. Rappelons que ces sénateurs étaient également à l’origine de l’amendement qui donnait la priorité au logiciel libre dans le futur service public du numérique éducatif, dans le cadre du projet de loi de refondation de l’école de la République. Cette disposition avait été malheureusement vidée de sa substance par un amendement gouvernemental voté à l’Assemblée nationale. »

  4. Guillaume dit :

    La pertinence de la manifestation comme moyen de changement, c’est très intéressant. Cette réflexion sur les moyens d’action s’inscrit pour moi dans une réflexion plus large sur les doctrines politiques (pensée, actions…) qui sont  » pertinentes  » aujourd’hui.

    Quand je dis  » pertinentes », je veux dire adaptées aux questions posées, aux populations concernées, aux pouvoirs en place, aux moyens d’expression et de communication d’aujourd’hui etc.

    Mais comme toutes les réflexions, qui plus est sur les méthodes, ça peine à intéresser.

  5. Stef dit :

    N’attendez rien ni personne pour agir. Faites le !
    Si l’on vous suit, tant mieux.

    A propos

  6. Coyot dit :

    rien a redire a l’article 🙂 je debarque sur le blog mais ce premier contact me plait bien 🙂

    Par contre les concertations citoyennes ça deja eté tenté lors des indignés et c’etait pas super… Ne serait il pas plus interessant de voir qui dans nos contacts fb, twitter, bloggueurs et autres se trouvent proches de nous geographiquement afin d’organiser a differents endroits des reunions ( même a 4 ou 5 c’est mieux que d’etre seul). On pourrait tenir une sorte de « journal » pour les ordres du jour passés et à venir. A quelques uns, il est possible d’aller faire une petite action devant tel ou tel batiment d’une ville, d’imprimer et distribuer des flyers, etc…

    • Coyot,

      Lorsque j’aborde la concertation citoyenne – j’aurais peut-être du le spécifier – j’inclue aussi le médium d’internet. Apparemment les Islandais auraient réécrit entièrement leur constitution sur internet. J’en déduis hâtivement qu’ils ont du se consulter en masse pour y arriver. Qu’est-ce qui nous empêcherait de le faire à plus grande échelle, en commençant par réunir les groupes de discussions similaires déjà en place. Zeitgeist, Occupy, Anonymous, je crois fort bien que nous nous battons tous essentiellement pour les mêmes objectifs, mais nous ne le savons pas encore.

    • Tiery dit :

      Il y a de l’idee

  7. stéphane LRDP dit :

    alors partageons, faisons comprendre autour de nous les dangers de notre mode de vie actuel. En diffusant des vidéos toutes simples dans un premier temps pour planter la graine du doute qui germera le moment venu.

    Voici des liens qui font mouche à tous les coups:

    (l’histoire des choses)

    L’île aux fleurs
    http://www.dailymotion.com/fr/relevance/search/l%27%C3%AEle+aux+fleurs/1#video=x13fp

    Et je rajouterai bien « The venus project » mais vu le titre de l’article ça semble connu 😀

  8. azor dit :

    toutes réflexion qui informe de la situation local et global de notre système est bonne pour l’ensemble ,c’est l’information qui changera le monde

  9. Marco dit :

    Évolution très certainement de la conscience humaniste est en marche ! Et je suis également en accord avec toi quand tu dis que une révolution menant au Chaos (souvent dirigé ou du moins aligné par les Élites mondiales) nous asservira encore plus. Si on se fit au très bon documentaire de Naomi Campbell  » Stratégie de Choc  » Soyons plus intelligent cette fois ! Bon texte en passant !

  10. Il faut malgré tout trouver un moyen plus efficace de communication. se pencher sur l’idée ne serait pas mauvaise affaire.

  11. Manu Son dit :

    Voilà le genre d’initiative don nous avons tous besoin, il n’y a pas de « révolution », ou disons plutôt d’évolution ! sans prise de conscience. Partageons et échangeons nos idées car Il est temps d’ouvrir les yeux. Encore bravo mister pour cet article.

  12. Un Passant dit :

    Si ce n’est qu’une « révolution », n’est pas nécessairement « violent » (on parle ici ou là de « révolution pacifique »), et que ce dont vous parlez s’apparente bien à une forme de révolution à mes yeux, j’abonde dans votre sens !

    Quoiqu’il me vient une objection. Votre crainte : « ne risquons-nous pas le chaos » reste valable. En Grèce, l’auto-gestion, des alternatives ont beau s’être développées, ce n’est clairement pas suffisant. Et puis même si cela me semble plus constructif (discuter des alternatives possibles et les mettre en application), cela peut aussi conduire à renforcer la fracture et augmenter le nombre de défenseurs du système. J’avais lu un article assez pertinent sur le sujet, qui expliquait pourquoi certains « alternatifs » faisaient le jeu du système en pensant bien faire. Pas retrouvé le lien.

    Mais au final, on peut considérer que personne n’a encore réellement transcendé notre système actuel. Après, avoir la solution n’est pas suffisant. Il faut pouvoir être entendu, que les gens soient prêts à. Et ça… c’est une autre histoire, à laquelle contribue votre article.

  13. Alex dit :

    Je suis avec toi a 100% l’ami

  14. je dis « BRAVO », je vous suis dans votre « révolution » très cher !

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